Jori MERTENS
Rue de Sèvres, mars 2020
Encore une BD, pas de biographie cette fois-ci, mais une BD muette. Oui, vous avez bien lu: muette. Que des dessins (somptueux) mais aucun phylactère ( ou bulles) tout au long de cette histoire.
Nous suivons Béatrice, vendeuse à "La brouette" dans un Paris où déjà, sévit le train-train métro-boulot-dodo... L'histoire se déroule visiblement dans les années 70 comme le laisse supposer les R4 et R16, mais aussi les Citroën et les peugeot de l'époque. Elle vend des gants toute la journée, prends chaque matin et soir la même ligne de métro.
J'ai beaucoup aimé ces planches où l'on voit la ville, puis l'entrée du métro qui fait l'effet d'une fourmilière géante où s'agglutine tous les jours ses travailleuses. De même les dessins concernant le magasin "la brouette" m'a rappelé les galeries Lafayette avec sa coupole et ses balcons avec en filigrane la description par Zola du "grand magasin".
Mais revenons à l'histoire. Comme chaque matin Béatrice prend le métro, mais ce matin au milieu de la cohue elle aperçoit un sac rouge posé à même la sol, contre un pilier. En revenant le soir, elle l'aperçoit encore. Idem le lendemain. Et là, elle si discrète, travailleuse et sérieuse s'en empare . Une fois chez elle, elle ouvre le sac et découvre un album photo. Ce dernier date des années 30, même ville, même femme qui lui ressemble étrangement, puis un homme...Son côté fleur bleue l'emporte irrémédiablement et elle se laisse aller à penser retrouver les protagonistes de l'album. La fin sera tout autre....
Note:5+