Joseph PONTHUS
Folio, août 2020
Un ouvrage qui avait fait beaucoup de bruit à sa sortie et qui pourtant ne m'avait pas attiré de par le sujet traité: "le travail à la chaîne" ou plutôt l'aliénation du travail à l'usine.
Et voilà, qu'au détour d'un rayon je tombe nez à nez avec cet ouvrage, je me décide enfin à l'ouvrir et à l'acheter. Sans regrets !
Attention, l'écriture sans ponctuation peut surprendre dans un premier temps mais on s'y fait rapidement. Cela ressemble fort à un long poème voire m'a fait penser à un long chant comme l'Enéide de Virgile.
Le travail à l'usine ne laisse pas de place à la flânerie, ici chaque geste est rythmé à la cadence de "la ligne". Le narrateur: un ouvrier interimaire, nous fait part de ce dur labeur au quotidien, le bruit , les odeurs ( il travaille dans une conserverie de poissons puis dans un abattoir), le travail en équipe le jour, la nuit, le décalage par rapport au reste de la société. Mais ce qui le fait tenir c'est sa vie d'avant, les livres, la musique.
Une lecture qui vous met une grosse claque et qui surtout vous interdit de vous plaindre de votre propre condition sociale.
Note: 5