Joël DICKER

Editions de Fallois, mai 2020.

Ce pavé ( pas loin de 600 pages) m'a accompagné durant ma semaine dans les Alpes et cela  a été une lecture appropriée puisque l'intrigue se déroulait également dans les Alpes ( côté Suisse, à Genève exactement). 

Cela faisait belle  lurette que j'entendais Joël Dicker par ci, par là, tout le monde l'encense, le glorifie et l'invite dans son émission littéraire, pourtant je ne m'y étais jamais risqué....Allez comprendre pourquoi....Serait-ce son petit côté suisse  qui m'a laissé de marbre???....

Cela étant dit, j'ai rectifié le tir en lisant son dernier roman, qui m'a emporté, étonnée, intriguée.... cela a été ma lecture de vacances! Parfaite!!

Déjà, la structure et la narration du roman sont intéressantes: c'est un roman dans un roman et l'on jongle entre présent et passé. Un écrivain, après une rupture amoureuse, décide de passer quelques jours dans un palace suisse afin de se changer les idées. Il y fait la connaissance de Scarlett, sa voisine de chambre. Cette dernière très intriguée par "son travail d'écrivain", n'aura de cesse de l'interroger sur les rouages et les principe d'écriture. 

Et, concernant les chambres, tous deux s'interrogent sur l'absence du numéro 622 sur leur palier: oubli?, erreur? ou comme le suggère Scarlett : lié à un meurtre?. ET voilà comment du présent nous allons faire plusieurs bonds dans la passé pour comprendre ce qui s'est réellement déroulé dans cet hôtel luxueux quelques années plus tôt....

Je ne serai pas surprise qu'un jour un réalisateur en face un film, tellement il y a de volte-face, de rebonds, d'intrigues, de secrets....Je vous conseille de rester très concentré lors de votre lecture au risque d'en perdre le fil conducteur.

Note: 5++

Après beaucoup d'hésitations, de nombreuses tergiversations et d'innombrables  interrogations concernant nos vacances et la présence du covid, nous avons fini par partir dans les Alpes pour une petite semaine. Semaine pas forcément reposante, mais cependant qui nous a permis d'échapper à cette situation anxiogène. Nous étions dans une toute petite station familiale à 1450 m d'altitude, loin de la foule et de l'affluence; au plus près de la nature. 

Et oui, cette année, pas de visite de musées, châteaux ou autres lieux culturels mais du sport avec de nombreuses randonnées, du VTT pour les hommes de la famille, de la lecture évidemment et des bonnes glaces artisanales après l'effort ;O))

ET clou du spectacle, nous avions vue directe sur le Mont Blanc de notre logement...

Voici quelques images:

Nous avons même eu la chance d'apercevoir des marmottes....pour le plus grand plaisir des enfants!

Mais aussi des paysages lunaires depuis le glacier de Bellecôte. Ascension vertigineuse en télécabine, 40 min de montée, avis aux amateurs....

Belles vacances à tous, restez prudents et ne baissez pas la garde! 

Camilla LÄCKBERG

Actes sud, Collection Actes noirs, juin 2020

3 femmes, bafouées, humiliées par leurs maris respectifs.

Ingrid a renoncé à sa carrière de journaliste pour s'occuper de sa fille, pendant ce temps son mari s'occupe d'une jeunette plantureuse de 25 ans.

Viktoria, d'origine russe, a rencontré son mari via internet; grâce à lui une nouvelle vie a démarré. Mais très vite, elle s'aperçoit que tout ceci n'est qu'un leurre et qu'il l'a considère moins qu'un chien: elle n'est bonne qu'à faire la cuisine, le ménage et a écarter les cuisses quand bon lui semble.

Enfin, Birgitta,  instit à la retraite qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer du sein; n'ose pas passer des examens de peur que l'on voit les bleus qui parsèment son corps. Son mari n'a pas d'autre défouloir que de frapper sa femme....

3 hommes, donc, violents, ignobles, abjectes que rien n'arrête. La vengeance est un plat qui se mange froid....

Une fois encore, je reste sur ma faim; vivement que nous retrouvions Hedström et Erica Falck.

Note: 3 

Céleste NG

Pocket, avril 2019

Voici LE roman à lire cet été, même si la présentation des lieux, des personnages est en peu trop longue. La deuxième partie se lit d'une traite et on a vraiment envie de comprendre ce qui se trame dans cette bourgade du Cleveland, bien sous tous rapports. Dès le départ, on a l'impression d'être dans un épisode des "desperate housewifes" ;O). D'un côté nous avons la famille Richardson: 4 ados, des parents qui s'aiment, une mère à la fois, au foyer et journaliste, qui sait être cool et parfaite avec ses enfants( comme dans la vraie vie quoi,... sic... ^_^) et de l'autre nous avons Mia Warren, mère célibataire qui débarque de nulle part avec sa fille Pearl, et qui est tout l'opposé: aucune attache familiale, artiste bohème, qui vit au jour le jour et qui ne possède que ce qui rentre dans sa voiture.

Par amour pour sa fille, et pour l'épanouissement de cette dernière,  elle décide de se poser définitivement. L'entente avec les Richardson se passe au mieux, Pearl se lie très vite d'amitié pour cette fratrie. Mais peu à peu, comme dans un feu couvrant, la combustion se fait de manière très lente et imprévisible et lorsque les flammes jailliront il sera trop tard....

Note:5

Ian MANOOK

Livre de poche, janvier 2015

Prix SNCF du polar, prix Quais de polar, Grand prix des lectrices Elle, autant de prix pour un auteur de polar (français, et oui Manook étant un pseudo!) que je ne connaissais pas encore; cela a forcément attiré mon attention.

Et puis, un nom pareil pour titre, c'est tellement difficile à prononcer et à lire qu'on le mémorise facilement...Pour le coup ce n'est pas le nom d'un énième personnage issu d'un polar nordique, mais d'un commissaire mongole. Vous rêvez de dépaysement?, de steppes? et de découvrir une  nouvelle culture?; voilà qui devrait vous ravir. Vous découvrirez Oulan-Bator, les steppes du Khentii mais aussi la société, la culture et la cuisine mongole.

Mais n'oublions pas, qu'avant tout, ceci est un polar. Et cela démarre fort, très fort. D'un côté , Yeruldelgger découvre le corps d'une fillette enterrée dans les sables avec son tricycle et visiblement cela fait un petit moment qu'elle y était et de l'autre  il doit résoudre et surtout comprendre pourquoi 3 industriels chinois ont été sauvagement assassinés et émasculés dans un entrepôt à Oulan-bator .

J'ai bien aimé le côté dépaysant du lieu, découvrir une nouvelle culture, d'autres croyances, en revanche je ne m'attendais pas à autant de violences et de vulgarité, et je  trouve que par moment l'écriture manquait de style et de justesse. S'agissant ici de son premier polar, j'essaierai dans lire un autre pour me forger mon opinion et savoir si cela peu être  plus concluant que ce premier tome qui, pour moi, reste mitigé.

Note: 3/4