Marie-Hélène LAFON
Seuil, janvier 2023
Le roman qui est sans doute le plus personnel que l'auteure ait écrit. Personnellement, je n'ai compris cela, qu'après avoir entendu une interview de cette dernière où elle explique pourquoi l'écriture de ce roman était nécessaire et quel en était la teneur.
Il s'agit bien d'une fiction puisqu'elle n'emploie pas le JE narratif et que tous les personnages ont des prénoms différents des personnes existentes.
Un récit en trois chapitre, trois actes , narré par trois personnages.
L'histoire débute en 1967, à la campagne, dans le Cantal plus précisement, la mère s'interroge, elle vaque à son train train quotidien en attendant qu'il rentre. Il, c'est son époux, celui par qui la violence arrive. Comment a-t-elle pu ne pas le voir, son côté obscure? Même son père lui a demandé de se méfier avant son mariage.
Le second chapitre démarre en 1974, un vent nouveau souffle sur la France et le père se retrouve seul, dans sa ferme avec ses ruminations. Pourtant il est persuadé une fois encore, d'avoir eu raison et elle tort...
Enfin dans le dernier chapitre, on suit Claire, la fille qui revient aux "sources " pour la vente de la maison, la boucle se referme. Pourtant les souvenirs sont là et ressurgissent.
Encore un livre sur les violences conjugales, certes, mais très court et suggéré de manière à la fois net et épuré, un style tranchant sans pathos.
Note:4/5